Pourquoi dire non à son enfant est difficile mais indispensable ? L'épreuve secrète des parents qui aime leurs enfants
- lucicmarion
- 7 avr.
- 2 min de lecture
C’est parfois tellement plus confortable de dire un grand OUI qu’un petit NON.
Votre enfant vous sollicite en permanence :
Maman est-ce que tu peux jouer avec moi ?
Papa est-ce que je peux manger un bonbon ?
Maaaaaamaaaaan, est-ce que je peux regarder un dessin animé ?
Paaaapa est-ce que tu peux me prêter ton portable ?
Vous vous êtes fixé certaines limites dans votre cadre éducatif. Vous savez dans votre tête de parent les limites que vous ne souhaitez pas voir dépasser. Pour autant, votre cœur de parent est parfois fatigué et vous seriez plus tenté par le confort d’un oui qui vous assure une certaine tranquillité qu’un non qui peut engendrer une crise.
Lorsque l’enfant reçoit un non il peut se sentir très frustré et complétement dépassé par cette sensation insupportable. C’est là que la crise peut débuter. Et c’est là que vous culpabilisez. Vous avez la sensation que votre cœur de parent se brise devant la réaction de votre enfant.
C’est aussi à cet instant que la petite voix saboteuse fait son apparition : « Tu n’es pas un bon parent. C’est méchant ce que tu fais. Et si le petit t’aime moins ? Le pauvre, il est trop petit pour comprendre ! »
Vous devez savoir que la frustration a une fonction (comme les autres émotions d’ailleurs) et que dire non à son enfant n’a rien à voir avec l’amour qu’on lui porte.
Dire non c’est un peu comme lui dire « je t’aime et je veux que tu grandisses le plus sereinement possible ».
Si vous privez votre enfant du non, vous le privez d’expérimenter la frustration et ainsi il grandi dans l’illusion que TOUT est accessible à TOUT moment. Lorsqu’il reçoit un « NON » votre enfant vit la frustration. Ce n’est pas un sentiment agréable à recevoir, ni à donner d’ailleurs.
C’est comme une traversé du dessert en pleine tempête pour lui : le vent souffle très fort. Le son est perçant et irrite les oreilles. La tempête fait lever le sable qui vient fouetter le visage et entre dans les yeux. Avec cette météo difficile de garder l’ équilibre et de continuer à avancer sereinement !!! Cependant c’est un sentiment qu’il va rencontrer tout au long de sa vie.
En grandissant et dans sa vie d’adulte, il recevra des « NON » qu’il va devoir supporter :
Non, vous ne pouvez pas décaler vos horaires.
Non, je ne peux pas vous augmenter pour le moment.
Non, notre restaurant est complet pour ce soir.
Supporter la frustration demande de l’entraînement et c’est auprès de vous, parent, que votre enfant aura la plus douce des préparations. Lorsqu’il aura traversé plusieurs fois la tempête de sable à vos côtés, il saura qu’il est préférable de se protéger le visage, de fermer les yeux ou peut-être de s’arrêter un moment pour attendre que ça passe.
Voici toute la difficulté d’être parent : trouver le juste équilibre entre le oui et le non.

"Pour dire oui, il faut savoir dire non !". F. Mitterrand.
Pour vous permettre d’avancer sur cette question, je vous invite à observer votre rapport aux « NON ». Sont-ils présents dans votre éducation ? Que représentent-ils pour vous ? Sont-ils à l’équilibre avec les OUI ?




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