Jusqu’à quel point dois-je protéger mon enfant ?
- lucicmarion
- 7 avr.
- 3 min de lecture
Cela semble assez évident de vouloir protéger son enfant. C’est un être vulnérable, innocent qui n’a pas notion du danger.
Tout est prêt pour votre sortie au parc avec « Petit Cœur ». Vous avez pensé à tout mettre dans le sac à dos : goûter, mouchoirs, casquette…. Petite folie, vous avez ajouté le bouquin que vous avez commencé il y a quelques semaines dans l’espoir d’en lire quelques lignes pendant que « Petit Cœur » jouera.
Rien ne s’est passé comme vous l'aviez imaginé : vous n’avez pas pu quitter des yeux « Petit Cœur ». Vous avez pris des sueurs froides quand vous l’avez vu tenter de glisser sur le toboggan tête la première. Vous avez senti une tension monter en vous quand vous avez vu ce "grand" le pousser pour monter en 1er sur le tourniquet.
Vous avez eu un haut le cœur quand vous avez cette "petite" lui piquer sa pelle !
Vous avez eu envi de sauter du banc pour intervenir mais votre tête s'est mise à vous poser 10 000 questions : Est-ce que tu dois t’en mêler ? Est-ce qu’il peut se débrouiller seul ? Est-ce qu’il est en danger ? Est-ce qu’il va se sentir abandonné si tu le laisses gérer ? Est-ce que ce n’est pas mon rôle de parent que d’empêcher « Petit Cœur » de se blesser ou d’être bousculé par les autres ?
Autant de questions légitimes qui disent la difficulté de trouver la juste position devant les expériences de son enfant.
De quelle présence l'enfant a-t-il besoin ?
Un enfant doit vivre des expériences variées et explorer le monde seul sous le regard « sécuritaire » d’un adulte. Vous pouvez « porter » votre enfant par un regard appuyé qui va lui apporter sécurité et confiance. Avec vos yeux posé sur lui, il sent qu’il peut expérimenter tranquillement puisque vous pourrez intervenir s’il est en réel danger.
L’enfant doit vivre des réussites et des échecs pour devenir autonome, pour gagner en confiance et pour apprivoiser ses émotions.
Pensez au bébé qui apprend à marcher. Pour assurer ses pas il tombe et se relève pour réessayer. Toutes ses « erreurs » vont devenir des « trouvailles » : sentir et trouver l’équilibre, bien positionner ses mains pour se réceptionner en cas de chute, prendre conscience de l’environnement pour ne pas buter sur un meuble.
C’est la même chose pour les autres expériences de la vie.
Quelques stratégies à développer pour protéger votre enfant sans le sur-protéger :
Guidez-le : votre enfant passe son temps à vous observer et à vous imiter. Profitez-en pour lui montrer les gestes sans faire à sa place. Comment mettre ses chaussettes par exemple ou mettre les assiettes dans le lave vaisselle. Encouragez-le verbalement.
Aidez-le à repérer ses erreurs et à les surmonter. S’il renverse son verre d’eau, montrez-lui comment utiliser l’éponge pour réparer sa maladresse.
Laissez-lui sa chance. Si « Petit Cœur » est en inconfort mais en sécurité, laissez-lui la possibilité de régler son problème tout seul. Il sentira son potentiel et vous serez content pour lui. Par exemple, au parc, lorsque la "petite" lui prend sa pelle, laissez lui le temps de vivre cette expérience et voyez comment il réagit.
Partagez vos craintes et évaluez si votre niveau d’inquiétude est juste ou si vous avez besoin d’un soutien pour trouver la juste distance.

Mais comment font les hérissons ?!
A la naissance, les pics du bébé hérisson sont mous et petits. Pour être à l’abri des prédateurs et pour ne pas mourir de froid, il doit être à proximité des hérissons adultes. L’ennui, c’est que les pics des hérissons adultes sont longs et piquants. Si le petit est trop près, il peut se blesser. Les parents hérissons sont donc dans l’obligation d’avoir la juste distance pour protéger leurs petits sans les mettre en danger.




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